La Grande Sophie, chanteuse « moyenne nageuse ».

«Pour la promo, il faut être "pro du mot," déclare la Grande Sophie. Tu mets les mots dans le désordre pour répondre aux mêmes questions dans le même ordre.» Et la "pro-mot du mot-ment", c’est son album (la Place du fantôme) qui vient de sortir. Sans entrer dans l’éternel cliché de l’album de la maturité, l’idée est de s’écarter du précédent disque. Une inquiétante modernité habille alors les mélodies. Elle refuse d’en dire plus. «Je laisse une place à l’imaginaire de l’autre». A chacun d’interpréter cet exutoire.

La Grande Sophie avoue détester le studio : «Je préfère me dire que la scène est éphémère, alors que le disque va rester à vie.». C’est le groupe de filles le Maximum Kouette qui lui a donné son nom de scène. Entre référence moyenâgeuse et joujou mythique en caoutchouc (« Sophie la girafe »), ce pseudo fait écho à son engagement au sein de Life Live in The Bar. Grâce à cette association, la Grande Sophie a poussé les portes de la scène alternative : elle fabrique alors sa «kitchen miousic», mouvement musical du milieu des années 90…

Voilà encore le Moyen Âge à toutes les sauces ! "Byzantin", le parallèle entre Sainte-Sophie de Constantinople, un "nom de scène" et un "Joujou en caoutchouc"?  

Ext. (13 février 2012)