samedi 23 mars 2013

Quae sint, quae fuerint, quae MOX ventura trahantur

« Ce qui est, ce qui fut,

et ce que traîne avec lui l'avenir » (Virgile, Géorg., IV).

 

Avec un fin lettré comme Nicolas Sarkozy, on ne risque pas d'être déçu. Il suffit de rentrer son nom, et le mot « Moyen Age » sur un moteur de recherche pour retrouver des déclarations aussi péremptoires que "moyenâgeuses".
Le président Sarkozy à Gravelines.
Le 3 mai 2011 : sortir du nucléaire, c'est le Moyen Age. 
En déplacement à la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), la plus grosse d’Europe, dont cinq réacteurs sur six fonctionnent au MOX, le président Nicolas Sarkozy déclarait : « Je tiens à manifester la confiance de la France et des Français dans la filière nucléaire […] A cause d’un tsunami au Japon, il faudrait remettre en cause ce qui fait la force de la France ? [...] C'est la dévalorisation du passé, le choix du Moyen Age.»

Le 26 novembre 2011: le nucléaire, face au  « retour du Moyen Age ».
En visite à la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme), le président Nicolas Sarkozy récidivait en dénonçant « ceux qui tournent le dos au progrès » [...] « Il n'est pas le temps de revenir au Moyen Age, ni de « retourner à la bougie. »

Martin Guerre brule la chandelle par les deux bouts.

 

Et dire que, selon la presse, des écologistes illuminés (ou allumés)  se seraient alors considérés comme « insultés » par de tels propos qui les auraient fait passer pour les défenseurs de la « chandelle » !


Tous auraient sans doute gagné à (re)lire le livre de Catherine Vincent, Fiat Lux. Lumière et luminaires dans la vie religieuse du XIIIe au XVe siècle, Paris, Cerf, 2004. Mais j'y aurais perdu une opportunité de mettre en lumière ce bel ouvrage sur ce "Blog"...

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